III. Письмо барона Геккерена к Е. И. Загряжской[683]
Depuis huit jours d’angoisses j’ai été si heureux et si tranquille hier au soir que j’ai oublié, Mademoiselle, de vous bien recommender de dire dans la conversation que Vous aurez aujourd’hui que le projet qui Vous occupe pour C. et mon fils existe depuis longtemps, que je m’y étais opposé pour les motifs à vous connus, mais que lorsque vous m’avez invité de passer chez vous pour m’entretenir de la dispute survenue, je vous avais declaré ne plus vouloir refuser mon consentement à condition toutefois de garder la chose secrète jusqu’après le Duel, puisque des la provocation de P. l’honneur de mon fils compromis me faisait une loi de me taire. Voilà ce qui est essentiel car personne ne peut vouloir le deshonneur de mon Georges, d’ailleurs on le voudrait en vain on ne réussira jamais à l’obtenir. De grace, Mademoiselle, envoyez-moi de suite un mot après votre conversation, mes terreurs m’ont repris et je suis dans un état difficile à decrire.
Vous savez aussi qu’avec P. je ne vous ai pas autorisé à parler, que c’est de vous même que vous le faites pour sauver les vôtres.
Mes respectueux hommages
Vendredi matin.
B. de Heeckeren.
Копия, сделанная рукою Жуковского на зеленоватом листке почтовой бумаги на 2 страницах, находится в собрании А. Ф. Онегина и зарегистрирована в описании Б. Л. Модзалевского под № 12 в серии «Документы из бумаг Жуковского». Пятница приходилась в ноябре 1836 года на 6, 13 и 20: это письмо надо, следовательно, датировать 13 ноября.